Les collectivités engagées dans un budget participatif constituent de véritables banques d’idées. Un capital qui propose bien des intérêts.

Il y a les projets-lauréats qui sont réalisés. Il y a les projets soumis au vote et qui ne sont pas élus . Il y a des idées recevables mais non faisables. Et il y a les idées qui ne sont ni recevables ni faisables.
Le quotidien d’un.e chargé.e de participation appelle à avancer dans le cycle du Budget participatif. Il est difficile d’accorder du temps et des ressources à la mise en perspective de l’expression citoyenne.
A y regarder de près, l’expression des habitants peut être riche d’informations et nourrir la réflexion des élus et les directions, voire constituer une banque d’idées. Une banque à faire parler, mais comment ?

Donner vie à des projets qui n’ont pas été élus

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L’idée la plus naturelle, celle qui vient en premier est de concrétiser des projets qui n’ont pas obtenu les suffrages nécessaires pour se réaliser. Ce choix se défend et il parait apprécié tant par les porteurs, que par les élus qui « repêchent » leurs projets.
Pour nous, il est cocasse. Le Budget participatif propose un cadre neutre et transparent, caractérisé par des critères objectifs et une décision des citoyens. Le choix par les élus de projets qu’ils jugent devoir réaliser semble aller contre l’esprit de la démarche.

Nourrir la réflexion des élus et de la collectivité

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Nourrir la réflexion des élus et de l’administration est un objectif a minima. L’expression des citoyens dit des choses du territoire sur leurs aspirations, leurs intérêts, leurs attentes ou encore les espaces à transformer. Il peut être utile de faire le point par délégation ou direction sur ce qui a émergé dans ce cadre.
Il s’agit de tirer des enseignements qui dépassent le cadre du Budget participatif, forcément limitant. L’expression captée est également complémentaire des échanges que peuvent avoir les élus avec les citoyens.

Les élus et les directions peuvent avoir une perception des projets, limitée à leur délégation ou leur direction.

Partager une vision globale de l’expression des citoyens

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Le Budget participatif est une démarche transversale, il paraît pertinent de partager une vision globale de cette participation. Au sein d’une collectivité, les projets sont en général appropriés par les directions qui les mettent en œuvre.
Par conséquent, les élus et les autres directions peuvent avoir une perception limitée, voire tronquée de ce qui s’exprime dans le cadre du Budget participatif.

Donner un droit de suite

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Cette vision globale peut enfin être partagée avec les habitants. En effet, entre l’appel à projets et les projets soumis au vote, il y a généralement une réponse qui est faite aux projets non recevables.
Cette réponse vient donner une information technique et indique la prise en compte du projet. Mais concrètement, il s’agit ici de donner un droit de suite et d’expliquer, ce que les participants ont dit et ce que la collectivité a entendu.

Donner une seconde chance à des projets qui n’ont pas été élus

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Enfin, c’est peut-être une idée qui a traversé l’esprit d’élus ou de chargé.e.s de participation citoyenne. Durant cette année d’élections, post-covid et avec une situation internationale menaçante, les habitants peuvent avoir eu davantage de mal à se projeter. Il peut être intéressant de relancer des idées.
Après tout, il n’est pas interdit de rappeler aux porteurs qu’une idée soumise au vote une fois peut être soumise une seconde fois !

Bilan : aller au-delà de la promesse initiale

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Les projets des éditions du Budget participatif sont d’abord l’expression des citoyens. Il est par conséquent pertinent d’en tirer des enseignements, pour s’approprier cette matière et, mieux, lui donner une réponse. Cette suite n’est pas qu’à donner une consultation. Et elle peut donner d’autres idées…

Image de couverture : vote du Budget participatif à Guadalajara dans une trésorerie

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