La participation au vote au Budget participatif progresse. Avec de fortes disparités, elle atteint à présent 8% en moyenne. Ce pourcentage est régulièrement questionné. Repartons du contexte avec ce premier épisode.
Un objectif : développer la participation
Le Budget participatif est conçu pour répondre à un premier objectif : développer la participation citoyenne. Et pour mesurer la réalisation de cet objectif, les chiffres de la participation sont un premier indicateur. Le nombre de porteurs et le nombre de votants donnent ainsi un premier aperçu quantitatif.
A la suite de ce bilan, un approfondissement qualitatif de cette participation permettra de tirer des enseignements plus précis de qui participe et pourquoi. Pour apporter des améliorations sensibles au Budget participatif, une évaluation de la démarche et de ses projets pourra compléter cette approche.
Une participation de 8% en moyenne
Récemment, alors que nous animions une Rencontre des Maires de Loire-Atlantique, deux édiles faisaient état de la participation dans leur commune respective. Le premier indiquait 2% quand le second valorisait 10% d’habitants ayant voté pour des projets. D’après notre enquête nationale 2022, la participation atteint aujourd’hui en moyenne 8%. Lire aussi : Les résultats de l’enquête nationale en un clin d’oeil.
Les résultats de la deuxième édition du Budget participatif du Gers et ses 25% de participation ne reflètent pas la situation nationale. De même la moyenne mesurée par nos soins cache de fortes disparités et, sans surprise, les villes les plus expérimentées et les mieux organisées pour le vote atteignent, voire dépassent les 10% à l’image d’Angers ou Rennes avec 14%.
En comparaison avec les élections locales ?
Les Budgets participatifs ont connu une accélération en Europe après la faible participation aux élections municipales de Lisbonne en 2008. Introduire à de nouvelles pratiques de participation et s’ouvrir à l’expression des citoyens n’est plus une option. Les dernières élections municipales, départementales et régionales ont été marquées par une forte abstention avec une participation de respectivement 41,6%, 34,4 et 34,7%.
Des positions critiques mettent en cause la légitimité des projets votés. Dans l’idéal, les projets devraient être massivement élus. L’argument entendu alors est que la participation ne légitime pas la décision. Rappelons deux points : d’abord, la dépense publique excède rarement 5% du budget d’investissement. Ensuite, et c’est heureux, la participation électorale ne remet pas en question les décisions institutionnelles.
La suite début 2023 ! D’ici-là, bonnes fêtes de fin d’année !